Conseiller pédagogique dans le supérieur : « une fonction récente et en augmentation notable » (réseau Pensera)
Le nombre de personnes assurant la fonction de conseiller pédagogique dans l'enseignement supérieur en France « est en augmentation notable et la très grande majorité d'entre eux démarre dans cette mission », expliquent Julien Douady et Christian Hoffmann (université Joseph-Fourier Grenoble-I), membres du réseau « Pédagogie de l'enseignement supérieur en Rhône-Alpes » (Pensera), interrogés par AEF.
« Il n'y a pas de formation ni de diplôme, c'est davantage une mission, une fonction reconnue par chaque établissement. » Ce réseau organisera des journées « pour le développement professionnel continu des conseillers pédagogiques dans l'enseignement supérieur », les 22 et 23 octobre 2012.
Les premières structures d'appui pédagogique en France ont été créées à partir des années 1990. En 2008, de tels services étaient présents dans
20 % des établissements. Selon Julien Douady et Christian Hoffmann, les personnes occupant ces fonctions peuvent être aussi bien « des conseillersTiceou des ingénieurs pédagogiques, des contractuels ou des enseignants-chercheurs qui y consacrent une partie de leur temps, etc. ».
UN RÉSEAU DE SEPT ÉTABLISSEMENTS L'AN PROCHAIN
En Rhône-Alpes, le réseau Pensera, lancé en 2009, regroupe actuellement quatre structures : les membres fondateurs que sont les services Perform de GrenobleINP,Supde l'université Joseph-Fourier Grenoble-I et Icap de l'université Claude-Bernard Lyon-I, auxquels s'ajoute l'Ensal (École nationale d'architecture de Lyon). Le réseau devrait passer l'année prochaine à sept membres, avec trois autres établissements de la région en « cours d'intégration » : l'ENTPE(à Vaulx-en-Velin), l'université Jean-Monnet de Saint-Étienne et Polytech Annecy-Chambéry, qui sont déjà « invités permanents » dans ses différentes activités. « Nous avons vocation à grandir encore localement », ajoutent Julien Douady et Christian Hoffmann, qui citent des contacts notamment avec l'université Pierre-Mendès-France Grenoble-II et les Mines de Saint-Étienne.
Ce réseau « Pensera » organise ses premières journées « pour le développement professionnel continu des conseillers pédagogiques dans l'enseignement supérieur », les 22 et 23 octobre 2012 à Lacenas (Rhône).
Ces rencontres sont ouvertes à tous les conseillers pédagogiques « en fonction ou en devenir » dans l'enseignement supérieur : ingénieurs pédagogiques, enseignants et enseignants-chercheurs susceptibles d'évoluer vers les fonctions de conseiller pédagogique, ou encore « toute personne en charge de monter une structure d'appui à la pédagogie dans l'enseignement supérieur ». Elles devraient réunir près d'une cinquantaine de participants, venus des établissements de la région Rhône-Alpes, mais aussi de Paris, Lille, Bordeaux, Montpellier, et de Lorraine, Rennes et Nantes (1). L'objectif affiché est « d'animer la communauté des conseillers pédagogiques […] en favorisant les contacts et le travail en réseau », et à terme de « permettre à chacun de ces acteurs de bénéficier d'un développement professionnel continu en renouvelant ces journées régulièrement en variant les thèmes abordés ».
IDENTIFIER LA COMMUNAUTE DES CONSEILLERS PÉDAGOGIQUES
« Nous identifions cette communauté des conseillers pédagogiques petit à petit, par exemple à travers le réseau desSupou le BSQF (« Belgique, Suisse, Québec, France », le congrès des conseillers pédagogiques universitaires francophones, dont la prochaine édition aura lieu en 2013 au Québec). » Les conseillers pédagogiques de France présents au BSQF étaient ainsi au nombre de 8 en 2008, puis 23 en 2009 et 24 en 2011.
Le fonctionnement en réseau de Pensera, qui représente désormais une quinzaine de personnes, permet « de se répartir les forces, de répondre de façon groupée » aux sollicitations extérieures, venues d'autres écoles et universités de France. Si Pensera « n'a pas vocation à assurer une prestation de service pour un autre établissement », il soutient en revanche « la naissance et de développement des structures d'appui pédagogique en France, notamment en assurant la montée en compétences des personnes chargées d'en assurer l'animation localement ».
UN RESEAU COMMUN POUR DES UNIVERSITÉS ET DES ÉCOLES
Un établissement qui fait appel à Pensera « doit libérer à la fois du temps et des moyens », afin de former sa propre « personne ressource ».
« Nous collaborons beaucoup depuis deux ans avec ParisTech : leurs correspondants viennent se former chez nous, en se rajoutant aux participants locaux des ateliers, et nous animons des sessions de formation continue dans leurs établissements », décrivent Julien Douady et Christian Hoffmann. Ces derniers évoquent également un travail mené avec Bordeaux-I, SupAgro Montpellier, Lille-I ou encore Nancy.
Pensera est au niveau régional une « communauté de pratique auto-animée », dont les membres se réunissent une journée par mois. Cette structure est aussi « une belle illustration que l'on peut envisager quelque chose de commun entre universités et écoles », soulignent Julien Douady et Christian Hoffmann. « Même si les publics étudiants sont différents, on retrouve les mêmes problématiques et nos ateliers de formation et d'accompagnement des enseignants sont toujours co-animés par une école et une université. »
SUBVENTION DU CONSEIL RÉGIONAL
Sur le plan du financement, chaque établissement membre de Pensera dégage des moyens pour les activités de son service, tandis que le réseau bénéficie d'une subvention du conseil régional Rhône-Alpes, de 66
000 euros en 2011-2012. « Il y a de l'investissement, par exemple pour des équipementsTice, et surtout du fonctionnement, qui nous a permis entre autres d'envoyer 10 personnes du réseau au derniers congrès de l'AIPU (Association internationale de pédagogie universitaire) à Trois-Rivières (Québec) ou encore d'avoir un tarif accessible au plus grand nombre pour nos Journées d'octobre. Afin de pérenniser le réseau, nous demandons une prolongation pour 2012-2015 », indiquent Julien Douady et Christian Hoffmann.
Les premières structures d'appui pédagogique en France ont été créées à partir des années 1990. En 2008, de tels services étaient présents dans
20 % des établissements. Selon Julien Douady et Christian Hoffmann, les personnes occupant ces fonctions peuvent être aussi bien « des conseillersTiceou des ingénieurs pédagogiques, des contractuels ou des enseignants-chercheurs qui y consacrent une partie de leur temps, etc. ».
UN RÉSEAU DE SEPT ÉTABLISSEMENTS L'AN PROCHAIN
En Rhône-Alpes, le réseau Pensera, lancé en 2009, regroupe actuellement quatre structures : les membres fondateurs que sont les services Perform de GrenobleINP,Supde l'université Joseph-Fourier Grenoble-I et Icap de l'université Claude-Bernard Lyon-I, auxquels s'ajoute l'Ensal (École nationale d'architecture de Lyon). Le réseau devrait passer l'année prochaine à sept membres, avec trois autres établissements de la région en « cours d'intégration » : l'ENTPE(à Vaulx-en-Velin), l'université Jean-Monnet de Saint-Étienne et Polytech Annecy-Chambéry, qui sont déjà « invités permanents » dans ses différentes activités. « Nous avons vocation à grandir encore localement », ajoutent Julien Douady et Christian Hoffmann, qui citent des contacts notamment avec l'université Pierre-Mendès-France Grenoble-II et les Mines de Saint-Étienne.
Ce réseau « Pensera » organise ses premières journées « pour le développement professionnel continu des conseillers pédagogiques dans l'enseignement supérieur », les 22 et 23 octobre 2012 à Lacenas (Rhône).
Ces rencontres sont ouvertes à tous les conseillers pédagogiques « en fonction ou en devenir » dans l'enseignement supérieur : ingénieurs pédagogiques, enseignants et enseignants-chercheurs susceptibles d'évoluer vers les fonctions de conseiller pédagogique, ou encore « toute personne en charge de monter une structure d'appui à la pédagogie dans l'enseignement supérieur ». Elles devraient réunir près d'une cinquantaine de participants, venus des établissements de la région Rhône-Alpes, mais aussi de Paris, Lille, Bordeaux, Montpellier, et de Lorraine, Rennes et Nantes (1). L'objectif affiché est « d'animer la communauté des conseillers pédagogiques […] en favorisant les contacts et le travail en réseau », et à terme de « permettre à chacun de ces acteurs de bénéficier d'un développement professionnel continu en renouvelant ces journées régulièrement en variant les thèmes abordés ».
IDENTIFIER LA COMMUNAUTE DES CONSEILLERS PÉDAGOGIQUES
« Nous identifions cette communauté des conseillers pédagogiques petit à petit, par exemple à travers le réseau desSupou le BSQF (« Belgique, Suisse, Québec, France », le congrès des conseillers pédagogiques universitaires francophones, dont la prochaine édition aura lieu en 2013 au Québec). » Les conseillers pédagogiques de France présents au BSQF étaient ainsi au nombre de 8 en 2008, puis 23 en 2009 et 24 en 2011.
Le fonctionnement en réseau de Pensera, qui représente désormais une quinzaine de personnes, permet « de se répartir les forces, de répondre de façon groupée » aux sollicitations extérieures, venues d'autres écoles et universités de France. Si Pensera « n'a pas vocation à assurer une prestation de service pour un autre établissement », il soutient en revanche « la naissance et de développement des structures d'appui pédagogique en France, notamment en assurant la montée en compétences des personnes chargées d'en assurer l'animation localement ».
UN RESEAU COMMUN POUR DES UNIVERSITÉS ET DES ÉCOLES
Un établissement qui fait appel à Pensera « doit libérer à la fois du temps et des moyens », afin de former sa propre « personne ressource ».
« Nous collaborons beaucoup depuis deux ans avec ParisTech : leurs correspondants viennent se former chez nous, en se rajoutant aux participants locaux des ateliers, et nous animons des sessions de formation continue dans leurs établissements », décrivent Julien Douady et Christian Hoffmann. Ces derniers évoquent également un travail mené avec Bordeaux-I, SupAgro Montpellier, Lille-I ou encore Nancy.
Pensera est au niveau régional une « communauté de pratique auto-animée », dont les membres se réunissent une journée par mois. Cette structure est aussi « une belle illustration que l'on peut envisager quelque chose de commun entre universités et écoles », soulignent Julien Douady et Christian Hoffmann. « Même si les publics étudiants sont différents, on retrouve les mêmes problématiques et nos ateliers de formation et d'accompagnement des enseignants sont toujours co-animés par une école et une université. »
SUBVENTION DU CONSEIL RÉGIONAL
Sur le plan du financement, chaque établissement membre de Pensera dégage des moyens pour les activités de son service, tandis que le réseau bénéficie d'une subvention du conseil régional Rhône-Alpes, de 66
000 euros en 2011-2012. « Il y a de l'investissement, par exemple pour des équipementsTice, et surtout du fonctionnement, qui nous a permis entre autres d'envoyer 10 personnes du réseau au derniers congrès de l'AIPU (Association internationale de pédagogie universitaire) à Trois-Rivières (Québec) ou encore d'avoir un tarif accessible au plus grand nombre pour nos Journées d'octobre. Afin de pérenniser le réseau, nous demandons une prolongation pour 2012-2015 », indiquent Julien Douady et Christian Hoffmann.
Publié le 2 juillet 2012 – Mis à jour le 7 mars 2014